1er tour – 10 avril 2022
La campagne de 2022 a été marquée par une polarisation croissante entre le centre macroniste, l’extrême droite et une gauche dominée par Mélenchon. L’effondrement des partis traditionnels (LR et PS) confirmait la recomposition politique entamée en 2017. Cependant, la faible mobilisation et le désintérêt électoral reflétaient une crise de confiance dans le système politique, amplifiée par une campagne éclipsée par la guerre en Ukraine. Macron, bien que favori, risquait de pâtir d’un rejet de sa personne et de son bilan, tandis que Le Pen, en recentrant son discours sur le social, gagnait en respectabilité. Mélenchon, porté par une dynamique tardive, incarnait un espoir à gauche, mais la division de son camp limitait ses chances.
Avant le 1er tour, la France était à la croisée des chemins : entre un Macron en position de force, mais vulnérable, une extrême droite fragmentée, mais menaçante, une gauche renaissante, mais divisée, et des partis traditionnels en déroute, dans un climat d’incertitude marqué par l’abstention et les crises internationales.