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1er tour – 10 avril 2022

La campagne de 2022 a été marquée par une polarisation croissante entre le centre macroniste, l’extrême droite et une gauche dominée par Mélenchon. L’effondrement des partis traditionnels (LR et PS) confirmait la recomposition politique entamée en 2017. Cependant, la faible mobilisation et le désintérêt électoral reflétaient une crise de confiance dans le système politique, amplifiée par une campagne éclipsée par la guerre en Ukraine. Macron, bien que favori, risquait de pâtir d’un rejet de sa personne et de son bilan, tandis que Le Pen, en recentrant son discours sur le social, gagnait en respectabilité. Mélenchon, porté par une dynamique tardive, incarnait un espoir à gauche, mais la division de son camp limitait ses chances.

Avant le 1er tour, la France était à la croisée des chemins : entre un Macron en position de force, mais vulnérable, une extrême droite fragmentée, mais menaçante, une gauche renaissante, mais divisée, et des partis traditionnels en déroute, dans un climat d’incertitude marqué par l’abstention et les crises internationales.

Sondages et dynamiques

Les sondages donnaient Macron et Le Pen qualifiés pour le second tour, avec Mélenchon en troisième position, proche de Le Pen dans certaines estimations (22,2 % contre 23 %). L’écart entre Le Pen et Mélenchon s’est resserré à l’approche du scrutin, alimentant l’espoir d’une surprise à gauche. Zemmour, Pécresse et les autres candidats (Jadot, Hidalgo, Dupont-Aignan, Lassalle, Roussel, Arthaud, Poutou) restaient loin derrière, sous les 10 %. L’incertitude pesait sur l’abstention, le vote utile et la cristallisation tardive des choix.

Contexte politique et électoral

Un président sortant dominant mais critiqué : Emmanuel Macron, président sortant et candidat de La République En Marche (LREM), était perçu comme favori dans les sondages, crédité d’environ 27-28 % des intentions de vote. Cependant, sa campagne tardive et minimaliste, marquée par un seul grand meeting et peu de déplacements, a suscité des critiques. Il a justifié cette stratégie par son rôle dans la gestion de la guerre en Ukraine, qui lui donnait une stature internationale mais l’éloignait du terrain électoral. Son programme, incluant des mesures controversées comme la retraite à 65 ans, peinait à mobiliser largement, et il était accusé de mener une campagne « en surplomb », évitant les débats directs.

Une extrême droite divisée mais forte : Marine Le Pen (Rassemblement National, RN) était créditée d’environ 22-23 % des intentions de vote, en progression après un creux à 15 % mi-février. Elle a axé sa campagne sur le pouvoir d’achat, avec des promesses lisibles comme la baisse de la TVA sur l’énergie, ce qui lui a permis de séduire une partie de l’électorat populaire. Cependant, elle faisait face à la concurrence d’Éric Zemmour (Reconquête), un nouvel acteur d’extrême droite, dont la campagne radicale sur l’immigration et l’identité a attiré des cadres du RN, comme Marion Maréchal. Zemmour, bien que montant dans les sondages à environ 7 %, divisait l’électorat d’extrême droite, affaiblissant potentiellement Le Pen.

Une gauche fragmentée mais un Mélenchon en dynamique : Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise, LFI) était le mieux placé à gauche, avec environ 20-22 % des intentions de vote à l’approche du scrutin. Sa campagne, axée sur l’écologie, le pouvoir d’achat et la défense des services publics, a gagné en traction, notamment auprès des jeunes (34,8 % chez les 18-24 ans). Cependant, la gauche restait divisée, avec des candidats comme Anne Hidalgo (Parti socialiste, 2 %) et Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts) en difficulté, incapables de concurrencer Mélenchon. Cette fragmentation limitait les chances d’une qualification au second tour.

Les partis traditionnels en crise : Les Républicains (LR), représentés par Valérie Pécresse, et le Parti socialiste (PS) traversaient une crise historique. Pécresse, choisie lors d’un congrès LR, stagnait autour de 5 %, plombée par une campagne jugée incohérente et des accusations de vouloir séduire l’électorat de Zemmour, notamment après sa référence controversée au « grand remplacement ». Le PS, avec Hidalgo, était encore plus marginalisé, atteignant des scores historiquement bas (1,75 %). Ces résultats reflétaient l’effondrement des partis traditionnels face à la recomposition politique autour de Macron, Le Pen et Mélenchon.

Enjeux et thématiques de la campagne

Pouvoir d’achat et inégalités : La question du pouvoir d’achat dominait les préoccupations des Français, dans un contexte d’inflation et de hausse des prix de l’énergie. Le Pen a capitalisé sur ce thème, tandis que Macron mettait en avant des mesures comme le bouclier énergétique. Mélenchon proposait des hausses de salaires et une planification écologique.

Immigration et identité : Ces sujets, amplifiés par Zemmour et Le Pen, ont concurrencé les enjeux environnementaux, qui peinaient à s’imposer malgré leur importance. Un incident symbolique, le remplacement temporaire du drapeau français par un drapeau européen sous l’Arc de Triomphe le 1er janvier 2022, a déclenché une polémique, notamment à droite, où Pécresse et Zemmour ont dénoncé un « effacement de l’identité française ».

Guerre en Ukraine : Déclenchée le 24 février 2022, l’invasion russe de l’Ukraine a bouleversé la campagne. Macron a bénéficié de son rôle de chef d’État et de la présidence française du Conseil de l’UE, ce qui a renforcé son image de leader. En revanche, Le Pen et Zemmour ont dû se justifier sur leurs anciennes déclarations pro-Poutine, ce qui a fragilisé leur position. Mélenchon, critique de l’OTAN, a également été accusé de complaisance envers la Russie, bien qu’il ait dénoncé l’invasion.

Abstention et désintérêt : Une forte abstention était redoutée, avec un record potentiel depuis 2002 (28,4 %). La campagne, jugée atone, a souffert des vacances scolaires (le 10 avril coïncidait avec le début des congés pour une zone) et d’un sentiment de lassitude électorale. Les sondages indiquaient que beaucoup d’électeurs tardaient à faire leur choix, rendant l’issue incertaine.

1er tour – Méthode en 19 critères au 3 avril 2022

Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière – extrême gauche) Score : 4/19 (4.2/23.3)

Analyse de Nathalie Arthaud – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.25 Lutte Ouvrière (LO) a obtenu des résultats modestes dans les élections récentes. Aux municipales de 2020, la liste conduite par Arthaud à Pantin a recueilli 3,05 % des voix. Aux régionales de 2021 en Île-de-France, la liste LO a obtenu 1,5 %. Aux européennes de 2019, LO a atteint 0,78 %. Ces performances, bien que constantes pour un petit parti, restent faibles et ne témoignent pas d’une dynamique électorale forte.[](https://fr.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Arthaud)[](https://en.m.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Arthaud)
2. Unité du parti 1 1 Lutte Ouvrière est connue pour sa discipline interne et son unité idéologique. Aucun signe de rivalités ou de dissensions majeures n’a été rapporté dans la presse (ex. : Le Monde, Libération) concernant la candidature d’Arthaud, désignée à l’unanimité lors du congrès de LO en décembre 2020.[](https://fr.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Arthaud)[](https://en.m.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Arthaud)
3. Statut de sortant 1.2 0 Nathalie Arthaud n’est pas présidente en exercice. Ce critère ne s’applique qu’à Emmanuel Macron, le président sortant.[](https://ejpr.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/2047-8852.12403)
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.5 Arthaud est la figure principale de LO, un parti trotskiste marginal mais cohérent. Elle mobilise un électorat fidèle, mais très limité, comme en témoignent ses scores passés (0,56 % en 2012, 0,64 % en 2017). Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 créditent Arthaud de moins de 1 % des intentions de vote, indiquant une faible capacité à élargir son audience au-delà de l’extrême gauche. Elle reste cependant un symbole fort pour son camp idéologique.[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/resultats-presidentielle-2022-nathalie-arthaud-se-classe-avant-derniere-du-premier-tour-avec-0-8-des-suffrages-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria_5064859.html)[](https://en.wikipedia.org/wiki/Opinion_polling_for_the_2022_French_presidential_election)
5. Stabilité économique 1 0.25 En tant que challenger, Arthaud propose des mesures radicales (salaire minimum à 2000 € nets, nationalisation des banques, interdiction des licenciements). Ces propositions, bien que claires, sont jugées peu crédibles par les économistes mainstream et peu soutenues dans les sondages IFOP (moins de 1 % d’intentions de vote). L’inflation (6,1 % en juillet 2022) et le chômage (7,4 % fin 2021, selon INSEE) fragilisent le bilan du sortant, mais Arthaud ne capitalise pas sur ce mécontentement en raison de son positionnement extrême.[](https://ejpr.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/2047-8852.12403)[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/candidats/inflation-il-faut-augmenter-les-salaires-prendre-sur-les-profits-affirme-nathalie-arthaud-lo_5055037.html)
6. Stabilité sociale 1 0.25 La France connaît des tensions sociales, notamment des grèves dans les raffineries (annoncées plus tard, en septembre 2022) et un mécontentement lié à l’inflation. Arthaud soutient les mouvements sociaux (ex. : Gilets jaunes, manifestations anti-Macron), mais ses propositions (ex. : collectivisation) sont perçues comme irréalistes par la majorité des électeurs, selon les sondages IFOP. Sa capacité à mobiliser sur ces enjeux reste limitée.[](https://ejpr.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/2047-8852.12403)[](https://www.thelocal.fr/20220314/french-elections-5-things-you-didnt-know-about-nathalie-arthaud)
7. Concurrence intra-camp 1 0.5 À l’extrême gauche, Arthaud est concurrencée par Philippe Poutou (NPA), qui partage des idées similaires mais adopte un style plus populaire. Jean-Luc Mélenchon (LFI) domine largement la gauche radicale, captant l’essentiel de l’électorat progressiste (15-20 % dans les sondages IFOP de mars 2022). Arthaud conserve une niche idéologique, mais sa visibilité est réduite par cette concurrence.[](https://www.francetvinfo.fr/politique/nathalie-arthaud/)[](https://www.francebleu.fr/infos/politique/portrait-presidentielle-2022-nathalie-arthaud-l-economiste-engagee-pour-le-camp-des-travailleurs-1645095614)
8. Positionnement novateur 0.8 0.25 Arthaud maintient un discours trotskiste traditionnel, axé sur la lutte des classes et la fin du capitalisme. Ce positionnement, bien qu’inchangé depuis des décennies, est peu novateur. Les thèmes prioritaires des électeurs (pouvoir d’achat, climat, selon CSA) ne sont abordés qu’à travers son prisme idéologique, limitant son impact. Aucun nouveau thème marquant n’émerge de sa campagne, selon la couverture médiatique.[](https://www.francetvinfo.fr/politique/nathalie-arthaud/)[](https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/presidentielle-2022-nathalie-arthaud-candidate-20211013)
9. Impact des scandales tardifs 1 1 Aucune controverse ou scandale majeur impliquant Arthaud n’a été rapporté dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022, selon les sources médiatiques (Le Monde, CSA). Sa campagne, bien que peu visible, reste exempte de révélations négatives.[](https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/10/nathalie-arthaud-obtient-0-8-des-voix-au-premier-tour-de-l-election-presidentielle_6121495_6059010.html)[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/resultats-presidentielle-2022-nathalie-arthaud-se-classe-avant-derniere-du-premier-tour-avec-0-8-des-suffrages-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria_5064859.html)

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.25 + 1 + 0 + 0.5 + 0.25 + 0.25 + 0.5 + 0.25 + 1 = 4 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.25 × 1) + (1 × 1) + (0 × 1.2) + (0.5 × 1.5) + (0.25 × 1) + (0.25 × 1) + (0.5 × 1) + (0.25 × 0.8) + (1 × 1) = 0.25 + 1 + 0 + 0.75 + 0.25 + 0.25 + 0.5 + 0.2 + 1 = 4.2 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 4/19 et un score pondéré de 4.2/23.3, Nathalie Arthaud se classe parmi les candidats les moins compétitifs au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son positionnement trotskiste, bien que cohérent et soutenu par un parti uni, souffre d’une faible dynamique électorale, d’une concurrence forte à gauche, et d’un manque de nouveauté dans son discours. L’absence de scandales et sa constance idéologique ne suffisent pas à compenser ces faiblesses, comme en témoigne son score final de 0,56 % le 10 avril 2022.

[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/resultats-presidentielle-2022-nathalie-arthaud-se-classe-avant-derniere-du-premier-tour-avec-0-8-des-suffrages-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria_5064859.html)

Fabien Roussel (Parti communiste français – gauche) Score : 5/19 (5.225/23.3)

Analyse de Fabien Roussel – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Fabien Roussel (Parti communiste français) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.5 Le Parti communiste français (PCF) conserve une présence locale, notamment dans certaines municipalités (ex. : Dieppe, Saint-Denis) et régions historiques. Aux municipales de 2020, le PCF a maintenu plusieurs mairies, mais avec des pertes notables. Aux régionales de 2021, les listes soutenues par le PCF (souvent en coalition) ont obtenu des scores modestes (ex. : 4-7 % dans certaines régions). Aux européennes de 2019, la liste PCF menée par Ian Brossat a recueilli 2,49 %. Ces résultats montrent une dynamique limitée mais supérieure à celle de partis plus marginaux comme LO.
2. Unité du parti 1 0.75 Le PCF affiche une unité relative derrière Roussel, désigné candidat lors du 38e congrès en 2021. Cependant, des tensions internes existent, notamment sur la stratégie d’alliance avec La France insoumise (LFI). Certains cadres critiquaient l’absence d’union à gauche, selon des articles de presse (Le Monde, Libération). Ces divergences, bien que mineures, nuancent l’unité du parti.
3. Statut de sortant 1.2 0 Fabien Roussel n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.75 Roussel est une figure montante du PCF, avec un style accessible et médiatique. Il incarne un communisme « rénové », axé sur le pouvoir d’achat et la souveraineté industrielle, tout en restant ancré à gauche. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent environ 2-3 % des intentions de vote, un score honorable pour le PCF, absent de la présidentielle depuis 2007. Il mobilise un électorat ouvrier et périurbain, mais reste éclipsé par Jean-Luc Mélenchon (LFI), leader dominant de la gauche radicale.
5. Stabilité économique 1 0.5 En tant que challenger, Roussel propose des mesures comme la hausse du SMIC à 1500 € nets, la renationalisation d’EDF et des mesures anti-inflation. Ces propositions sont populaires auprès d’une partie de l’électorat ouvrier, mais leur crédibilité est mitigée selon les économistes et les sondages IFOP (2-3 % d’intentions de vote). L’inflation (6,1 % en juillet 2022, mais déjà perceptible en avril) et le chômage (7,4 % fin 2021, INSEE) fragilisent le bilan du sortant, offrant une opportunité à Roussel, mais il ne capitalise que partiellement.
6. Stabilité sociale 1 0.5 Les tensions sociales (montée des prix, prémices de grèves dans certains secteurs) offrent un terrain favorable à Roussel, qui soutient les mouvements sociaux et critique la politique de Macron. Ses propositions (ex. : blocage des prix) résonnent avec les préoccupations des électeurs, mais son impact reste limité face à Mélenchon, selon les sondages IFOP. Sa capacité à mobiliser sur ces enjeux est réelle mais modeste.
7. Concurrence intra-camp 1 0.25 À gauche, Roussel est fortement concurrencé par Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui domine avec 15-20 % des intentions de vote (IFOP, mars 2022). Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS) captent également une partie de l’électorat de gauche. La candidature de Roussel, bien que distincte par son ancrage communiste, peine à s’imposer face à ces concurrents, réduisant sa visibilité.
8. Positionnement novateur 0.8 0.75 Roussel se distingue par un discours mêlant communisme traditionnel (nationalisations, SMIC) et thèmes modernes comme la souveraineté alimentaire (« la France des jours heureux ») et le patriotisme de gauche. Sa campagne, axée sur le pouvoir d’achat et les classes populaires, est perçue comme rafraîchissante, selon la couverture médiatique (CSA, Le Figaro). Les sondages sur les priorités (pouvoir d’achat, emploi) montrent un alignement partiel avec ses thèmes, ce qui lui confère une certaine nouveauté.
9. Impact des scandales tardifs 1 1 Aucun scandale ou controverse majeur impliquant Roussel n’a été rapporté dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022, selon les sources médiatiques (Le Monde, CSA). Sa campagne reste exempte de révélations négatives, renforçant sa crédibilité personnelle.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.5 + 0.75 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.75 + 1 = 5 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.5 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (0.75 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.25 × 1) + (0.75 × 0.8) + (1 × 1) = 0.5 + 0.75 + 0 + 1.125 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.6 + 1 = 5.225 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 5/19 et un score pondéré de 5.225/23.3, Fabien Roussel se positionne comme un candidat de second rang au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Sa campagne, marquée par un positionnement novateur et un discours ancré sur le pouvoir d’achat, lui permet de se démarquer à gauche. Cependant, la forte concurrence de Jean-Luc Mélenchon, une dynamique électorale locale limitée et une unité partielle du PCF freinent son ascension. Son score final de 2,28 % le 10 avril 2022 reflète cette position respectable mais marginale.

Emmanuel Macron (La République En Marche – centre) Score 6.5/19 (7.25/23.3)

Analyse d’Emmanuel Macron – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances d’Emmanuel Macron (La République En Marche) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.75 La République En Marche (LREM) a obtenu des résultats mitigés aux élections locales récentes. Aux municipales de 2020, LREM a peiné à s’implanter localement, perdant des grandes villes (ex. : échec à Paris avec Agnès Buzyn). Aux régionales de 2021, les listes LREM ont obtenu des scores modestes (souvent 10-15 % dans les régions où elles étaient présentes). Aux européennes de 2019, la liste Renaissance (LREM) a atteint 22,41 %, un score solide mais derrière le RN. La dynamique locale est correcte mais pas dominante.
2. Unité du parti 1 0.75 LREM soutient unanimement Macron, mais le parti connaît des tensions internes, notamment sur la stratégie électorale et la perte d’élus locaux. Des départs de figures comme Manuel Valls ou des critiques de cadres sur la gestion du parti ont été rapportés (Le Monde, Libération). Malgré ces frictions, l’unité autour de Macron reste forte en période électorale.
3. Statut de sortant 1.2 1 Emmanuel Macron est le président en exercice, ce qui lui confère un avantage structurel (visibilité, maîtrise de l’agenda). Ce critère lui attribue automatiquement le score maximal.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.75 Macron est le leader incontesté du centre et du progressisme libéral en France. Il mobilise efficacement un électorat modéré, pro-européen et urbain, comme en témoignent les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022, qui lui attribuent 26-30 % des intentions de vote, en tête du premier tour. Cependant, son image de « président des riches » et les critiques sur son bilan (Gilets jaunes, retraites) limitent sa capacité à fédérer au-delà de son socle.
5. Stabilité économique 1 0.75 En tant que sortant, le bilan économique de Macron est jugé positivement dans certains domaines : le chômage est à 7,4 % fin 2021 (INSEE), un plus bas depuis 2008, et le PIB a rebondi de 7 % en 2021 après la crise COVID. Cependant, l’inflation (environ 4 % début 2022, en hausse) suscite des inquiétudes. Les sondages IFOP montrent une satisfaction modérée (environ 60 % sur l’économie), ce qui soutient son bilan mais sans enthousiasme massif.
6. Stabilité sociale 1 0.5 Le quinquennat de Macron a été marqué par des tensions sociales, notamment les Gilets jaunes (2018-2019) et les grèves contre la réforme des retraites (2019-2020). En avril 2022, les manifestations sont limitées, mais l’inflation et les hausses des prix de l’énergie alimentent un mécontentement latent. Les sondages IFOP indiquent une perception mitigée de sa gestion sociale (environ 50 %), ce qui affaiblit ce critère.
7. Concurrence intra-camp 1 0.75 Au centre, Macron domine largement, sans concurrent direct. Les candidatures de centre-droit (ex. : Valérie Pécresse, LR) ou de centre-gauche (ex. : Anne Hidalgo, PS) sont affaiblies (sondages IFOP : 8-10 % pour Pécresse, 2 % pour Hidalgo). Quelques figures modérées (ex. : Édouard Philippe, hors course) pourraient fragmenter son électorat, mais leur impact est marginal.
8. Positionnement novateur 0.8 0.5 Macron a introduit un positionnement « ni gauche ni droite » en 2017, mais en 2022, sa campagne repose sur la continuité (Europe, réformes économiques) plutôt que sur de nouveaux thèmes. Les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, climat, selon CSA) sont abordées de manière pragmatique, mais sans innovation marquante. La couverture médiatique (Le Figaro, CSA) note un manque de « souffle » dans sa campagne.
9. Impact des scandales tardifs 1 0.75 Aucun scandale personnel majeur n’affecte Macron dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022. Cependant, l’affaire McKinsey (contrats publics controversés) a émergé fin mars 2022, suscitant des critiques sur la gestion de son gouvernement. Les sondages post-affaire (CSA, IFOP) montrent un impact limité sur ses intentions de vote, mais une légère érosion de la confiance.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.75 + 0.75 + 1 + 0.75 + 0.75 + 0.5 + 0.75 + 0.5 + 0.75 = 6.5 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.75 × 1) + (0.75 × 1) + (1 × 1.2) + (0.75 × 1.5) + (0.75 × 1) + (0.5 × 1) + (0.75 × 1) + (0.5 × 0.8) + (0.75 × 1) = 0.75 + 0.75 + 1.2 + 1.125 + 0.75 + 0.5 + 0.75 + 0.4 + 0.75 = 7.25 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 6.5/19 et un score pondéré de 7.25/23.3, Emmanuel Macron se positionne comme l’un des favoris au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son statut de sortant, sa domination au centre et un bilan économique relativement solide lui confèrent un avantage significatif. Cependant, les tensions sociales, une campagne peu novatrice et l’émergence tardive de l’affaire McKinsey limitent son score. Son score final de 27,85 % le 10 avril 2022 confirme sa position de leader, bien que contestée par des challengers comme Marine Le Pen.

Jean Lassalle (Résistons – souverainiste rural) Score : 6/19 (6.225/23.3)

Analyse de Jean Lassalle – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Jean Lassalle (Résistons) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.75 Résistons, fondé par Jean Lassalle, a soutenu des listes aux régionales de 2021, notamment en Nouvelle-Aquitaine avec Le Mouvement de la ruralité (8 %) et en Occitanie avec Bastir Occitanie (scores modestes). Aux européennes de 2019, Lassalle n’a pas présenté de liste, mais sa popularité locale dans les Pyrénées-Atlantiques reste forte (député depuis 2002). Les résultats de Résistons sont prometteurs dans les zones rurales, mais limités à l’échelle nationale.[](https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Lassalle)[](https://fr.wikipedia.org/wiki/R%25C3%25A9sistons)
2. Unité du parti 1 1 Résistons est un parti centré autour de la personnalité de Lassalle, sans rivalités internes notables. Aucun conflit ou dissension n’a été rapporté dans la presse (ex. : Le Monde, Sud Ouest) avant le 3 avril 2022. Le parti, bien que jeune, repose sur la figure fédératrice de Lassalle, garantissant une unité forte.[](https://www.sudouest.fr/politique/jean-lassalle/)
3. Statut de sortant 1.2 0 Jean Lassalle n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.75 Lassalle est le porte-étendard incontesté du souverainisme rural et de « la France authentique ». Son discours séduit un électorat rural et montagnard, notamment dans les Pyrénées, la Lozère et la Corse. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 2-3 % des intentions de vote, une progression par rapport à 2017 (1,21 %). Cependant, sa portée reste limitée face aux grands partis.[](https://www.lemonde.fr/en/politics/article/2022/04/10/2022-french-presidential-election-jean-lassalle-gets-3-30-of-votes-in-the-first-round_5980213_5.html)[](https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle/presidentielle-comment-jean-lassalle-a-seduit-un-electorat-rural-et-montagnard-10565848.php)
5. Stabilité économique 1 0.5 En tant que challenger, Lassalle propose des mesures pour soutenir l’économie rurale (circuits courts, protection de l’agriculture) et critique la mondialisation. Ces idées, bien que populaires dans les campagnes, manquent de crédibilité économique globale selon les analystes. L’inflation (4 % début 2022) et le chômage (7,4 % fin 2021, INSEE) fragilisent le bilan du sortant, mais Lassalle ne capitalise que marginalement sur ce mécontentement.[](https://www.20minutes.fr/elections/presidentielle/3264091-20220401-presidentielle-2022-programme-jean-lassalle)
6. Stabilité sociale 1 0.5 Lassalle soutient les mouvements sociaux comme les Gilets jaunes (il portait un gilet jaune à l’Assemblée en 2018) et critique la centralisation parisienne. Les tensions sociales liées à l’inflation et aux prix de l’énergie lui offrent un écho dans les zones rurales, mais son impact reste limité face à des figures comme Mélenchon ou Le Pen, selon les sondages IFOP.[](https://en.wikipedia.org/wiki/Jean_Lassalle)
7. Concurrence intra-camp 1 0.75 Dans le champ souverainiste, Lassalle est concurrencé par Marine Le Pen (RN), Éric Zemmour (Reconquête) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF). Cependant, son positionnement ruraliste et son style unique le distinguent. Les sondages IFOP (mars 2022) montrent qu’il capte un électorat spécifique, moins sensible aux discours plus droitiers.[](https://en.wikipedia.org/wiki/Jean_Lassalle)
8. Positionnement novateur 0.8 0.75 Lassalle propose un discours original axé sur la ruralité, la défense des langues régionales et le vote blanc comme outil démocratique. Son tour de France en bus et son livre « La France authentique » renforcent cette image. Les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, services publics, selon CSA) s’alignent partiellement avec ses thèmes, lui conférant une certaine fraîcheur.[](https://www.20minutes.fr/elections/presidentielle/3264091-20220401-presidentielle-2022-programme-jean-lassalle)[](https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/10/jean-lassalle-obtient-3-3-des-voix-au-premier-tour-de-l-election-presidentielle_6121498_6059010.html)
9. Impact des scandales tardifs 1 1 Aucun scandale ou controverse majeur impliquant Lassalle n’a été rapporté dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022, selon les sources médiatiques (Le Monde, CSA). Sa campagne, bien que peu médiatisée, reste exempte de révélations négatives.[](https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/10/jean-lassalle-obtient-3-3-des-voix-au-premier-tour-de-l-election-presidentielle_6121498_6059010.html)

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.75 + 1 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.75 + 0.75 + 1 = 6 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.75 × 1) + (1 × 1) + (0 × 1.2) + (0.75 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.75 × 1) + (0.75 × 0.8) + (1 × 1) = 0.75 + 1 + 0 + 1.125 + 0.5 + 0.5 + 0.75 + 0.6 + 1 = 6.225 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 6/19 et un score pondéré de 6.225/23.3, Jean Lassalle se positionne comme un candidat marginal mais respectable au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son discours authentique et ruraliste, porté par une campagne originale et une forte unité de son parti, séduit un électorat rural, notamment dans les Pyrénées, la Lozère et la Corse. Cependant, la concurrence dans le camp souverainiste, une faible couverture médiatique et des propositions économiques peu étoffées limitent son impact. Son score final de 3,13 % le 10 avril 2022 confirme cette percée modeste mais significative par rapport à 2017.[](https://www.lemonde.fr/en/politics/article/2022/04/10/2022-french-presidential-election-jean-lassalle-gets-3-30-of-votes-in-the-first-round_5980213_5.html)

Marine Le Pen (Rassemblement National – extrême droite) Score : 5.75/19 (6/23.3)

Analyse de Marine Le Pen – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Marine Le Pen (Rassemblement National) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.75 Le Rassemblement National (RN) maintient une présence électorale significative. Aux municipales de 2020, le RN a remporté plusieurs mairies, comme Perpignan (Louis Aliot). Aux régionales de 2021, les listes RN ont obtenu des scores solides (ex. : 20-30 % au premier tour dans certaines régions, comme PACA). Aux européennes de 2019, la liste RN menée par Jordan Bardella a remporté 23,34 %, en tête. Cette dynamique électorale locale est robuste, bien que freinée par des difficultés à convertir ces résultats en victoires.
2. Unité du parti 1 0.75 Le RN affiche une unité apparente derrière Marine Le Pen, mais des tensions internes existent, notamment avec l’émergence d’Éric Zemmour, qui a attiré des figures du RN comme Gilbert Collard. La stratégie de « dédiabolisation » de Le Pen suscite aussi des débats internes, selon la presse (Le Monde, Le Figaro). Ces frictions, bien que contenues, nuancent l’unité du parti.
3. Statut de sortant 1.2 0 Marine Le Pen n’est pas présidente en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.75 Marine Le Pen est la figure dominante de l’extrême droite en France, mobilisant efficacement un électorat souverainiste et anti-establishment. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 18-22 % des intentions de vote, la plaçant en deuxième position derrière Macron. Sa stratégie de dédiabolisation (accent sur le pouvoir d’achat plutôt que l’immigration) élargit son audience, mais elle perd une partie de son électorat radical au profit de Zemmour.
5. Stabilité économique 1 0.75 En tant que challenger, Le Pen propose des mesures populistes comme la baisse de la TVA sur l’énergie, la revalorisation des petites retraites et la « priorité nationale » pour l’emploi. Ces propositions, populaires auprès de son électorat, sont critiquées pour leur faisabilité économique. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, offrant à Le Pen une opportunité qu’elle exploite efficacement, selon les sondages IFOP.
6. Stabilité sociale 1 0.75 Les tensions sociales liées à l’inflation, aux prix de l’énergie et au mécontentement post-Gilets jaunes favorisent Le Pen, qui se présente comme la voix des « oubliés ». Elle capitalise sur les frustrations des classes populaires et périurbaines, comme le montrent les sondages IFOP (fort soutien dans les zones rurales et ouvrières). Sa capacité à mobiliser sur ces enjeux est forte, bien que concurrencée par Mélenchon à gauche.
7. Concurrence intra-camp 1 0.5 Dans le camp souverainiste et d’extrême droite, Le Pen est concurrencée par Éric Zemmour (Reconquête, 8-12 % dans les sondages IFOP de mars 2022) et, dans une moindre mesure, Nicolas Dupont-Aignan (DLF, 2 %). Zemmour, avec un discours plus radical sur l’immigration, capte une partie de son électorat traditionnel, affaiblissant sa position.
8. Positionnement novateur 0.8 0.75 Le Pen adopte un positionnement plus modéré en 2022, mettant l’accent sur le pouvoir d’achat et les préoccupations économiques (ex. : baisse des taxes sur l’énergie) plutôt que sur l’immigration. Ce virage, soutenu par des thèmes comme la « France des territoires », est perçu comme relativement novateur pour le RN, selon la couverture médiatique (CSA, Le Figaro). Les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, selon CSA) s’alignent bien avec cette stratégie.
9. Impact des scandales tardifs 1 0.75 Aucun scandale personnel majeur n’affecte Le Pen dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022. Cependant, des critiques sur le financement de sa campagne (liens présumés avec des prêts russes) refont surface dans la presse (Le Monde, Mediapart), sans impact significatif sur ses intentions de vote, selon les sondages IFOP/CSA.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.75 + 0.75 + 0 + 0.75 + 0.75 + 0.75 + 0.5 + 0.75 + 0.75 = 5.75 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.75 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (0.75 × 1.5) + (0.75 × 1) + (0.75 × 1) + (0.5 × 1) + (0.75 × 0.8) + (0.75 × 1) = 0.75 + 0.75 + 0 + 1.125 + 0.75 + 0.75 + 0.5 + 0.6 + 0.75 = 6 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 5.75/19 et un score pondéré de 6/23.3, Marine Le Pen se positionne comme une candidate de premier plan au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Sa forte dynamique électorale, son positionnement stratégique sur le pouvoir d’achat et sa capacité à mobiliser un électorat populaire et souverainiste la placent en sérieux challenger face à Emmanuel Macron. Cependant, la concurrence d’Éric Zemmour, des critiques sur son passé et une unité partielle du RN limitent son potentiel. Son score final de 23,15 % le 10 avril 2022 confirme sa place parmi les favoris, bien qu’elle reste devancée par Macron.

Éric Zemmour (Reconquête – extrême droite identitaire) Score : 4.5/19 (4.725/23.3)

Analyse d’Éric Zemmour – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances d’Éric Zemmour (Reconquête) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.25 Reconquête, fondé par Éric Zemmour en 2021, est un parti récent sans ancrage électoral local significatif. Il n’a pas participé aux municipales de 2020 ni aux européennes de 2019. Aux régionales de 2021, Zemmour n’était pas encore candidat, et Reconquête n’avait pas de listes. L’absence de résultats locaux limite fortement sa dynamique électorale, malgré une visibilité médiatique.
2. Unité du parti 1 0.75 Reconquête est centré autour de Zemmour, avec une unité apparente. Cependant, des tensions émergent, notamment avec des défections de cadres issus du RN (ex. : critiques sur la stratégie radicale) et des divergences sur la gestion de la campagne, selon la presse (Le Figaro, Le Monde). Ces frictions, bien que mineures, nuancent l’unité du parti.
3. Statut de sortant 1.2 0 Éric Zemmour n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.75 Zemmour est une figure clivante de l’extrême droite identitaire, mobilisant un électorat conservateur et anti-immigration grâce à son passé de polémiste. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 8-12 % des intentions de vote, un score notable pour un nouveau venu. Il capte une partie de l’électorat du RN, mais son discours radical limite son attractivité auprès des modérés.
5. Stabilité économique 1 0.5 En tant que challenger, Zemmour propose des mesures comme la « remigration » et des baisses d’impôts pour les entreprises, mais ses propositions économiques sont peu détaillées et jugées irréalistes par les analystes. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, mais Zemmour capitalise davantage sur les questions identitaires que sur l’économie, selon les sondages IFOP.
6. Stabilité sociale 1 0.5 Zemmour exploite le mécontentement social (inflation, Gilets jaunes) en liant ces enjeux à l’immigration et à l’insécurité. Son discours résonne auprès d’un électorat conservateur, mais sa focalisation sur les questions identitaires limite son attractivité pour les électeurs préoccupés par le pouvoir d’achat, selon les sondages IFOP. Sa capacité à mobiliser sur les tensions sociales est réelle mais restreinte.
7. Concurrence intra-camp 1 0.5 Dans le camp de l’extrême droite, Zemmour est en concurrence directe avec Marine Le Pen (RN, 18-22 % dans les sondages IFOP de mars 2022) et, dans une moindre mesure, Nicolas Dupont-Aignan (DLF, 2 %). Le Pen, mieux implantée, capte l’essentiel de l’électorat souverainiste, tandis que Zemmour attire les électeurs les plus radicaux, fragmentant le vote d’extrême droite.
8. Positionnement novateur 0.8 0.75 Zemmour introduit un discours identitaire radical, centré sur le « grand remplacement » et la défense de la « civilisation française ». Ce positionnement, bien que controversé, est perçu comme novateur par rapport au RN, qui adopte une ligne plus modérée. Les priorités des électeurs (insécurité, immigration, selon CSA) s’alignent avec ses thèmes, renforçant son impact, selon la couverture médiatique (Le Figaro, CNews).
9. Impact des scandales tardifs 1 0.5 Dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022, Zemmour est affecté par des controverses liées à ses propos provocateurs (ex. : déclarations sur les migrants ou Vichy). Ces polémiques, relayées par la presse (Le Monde, Libération), polarisent son électorat : elles galvanisent ses partisans, mais repoussent les électeurs modérés, selon les sondages IFOP/CSA.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.25 + 0.75 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.5 + 0.75 + 0.5 = 4.5 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.25 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (0.75 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.75 × 0.8) + (0.5 × 1) = 0.25 + 0.75 + 0 + 1.125 + 0.5 + 0.5 + 0.5 + 0.6 + 0.5 = 4.725 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 4.5/19 et un score pondéré de 4.725/23.3, Éric Zemmour se positionne comme un outsider notable mais limité au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son discours identitaire radical et sa forte présence médiatique lui permettent de capter une partie de l’électorat d’extrême droite, mais l’absence d’ancrage électoral local, la concurrence avec Marine Le Pen et les controverses liées à ses propos freinent son ascension. Son score final de 7,07 % le 10 avril 2022 reflète cette percée, significative pour un nouveau venu, mais insuffisante pour rivaliser avec les favoris.

Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise – gauche radicale)

Analyse de Jean-Luc Mélenchon – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.5 La France Insoumise (LFI) a des résultats mitigés aux élections locales. Aux municipales de 2020, LFI a soutenu des listes citoyennes avec des succès limités (ex. : quelques conseillers à Marseille). Aux régionales de 2021, les listes LFI (souvent en coalition avec d’autres partis de gauche) ont obtenu 5-10 % dans certaines régions. Aux européennes de 2019, la liste LFI a recueilli 6,31 %. La dynamique locale est modeste, mais Mélenchon bénéficie d’une forte visibilité nationale.
2. Unité du parti 1 0.75 LFI est fortement centrée autour de Mélenchon, assurant une unité relative. Cependant, des tensions internes ont émergé, notamment sur la stratégie d’union à gauche et des départs de figures comme Charlotte Girard ou Djordje Kuzmanovic, rapportés dans la presse (Le Monde, Libération). Ces frictions, bien que marginales en période électorale, nuancent l’unité du mouvement.
3. Statut de sortant 1.2 0 Jean-Luc Mélenchon n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 1 Mélenchon est le leader incontesté de la gauche radicale en France, mobilisant un électorat jeune, urbain et populaire avec un discours anti-capitaliste et écologiste. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 15-20 % des intentions de vote, le plaçant en troisième position et dominant la gauche. Sa campagne dynamique, marquée par des meetings massifs (ex. : à Lyon, Toulouse), renforce son leadership.
5. Stabilité économique 1 0.75 En tant que challenger, Mélenchon propose un programme ambitieux : SMIC à 1400 € nets, planification écologique, blocage des prix. Ces mesures, populaires auprès de son électorat, sont critiquées pour leur coût par les économistes, mais alignées avec les préoccupations sur le pouvoir d’achat. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, offrant à Mélenchon une opportunité qu’il exploite efficacement, selon les sondages IFOP.
6. Stabilité sociale 1 0.75 Mélenchon capitalise sur les tensions sociales (inflation, mécontentement post-Gilets jaunes) en se positionnant comme le défenseur des classes populaires. Son soutien aux mouvements sociaux et ses propositions (ex. : hausse des salaires, services publics) résonnent avec les électeurs, notamment les jeunes et les salariés. Les sondages IFOP montrent un fort soutien dans les banlieues et les zones périurbaines.
7. Concurrence intra-camp 1 0.75 À gauche, Mélenchon domine face à des concurrents affaiblis : Yannick Jadot (EELV, 5-7 %), Fabien Roussel (PCF, 2-3 %) et Anne Hidalgo (PS, 2 %), selon les sondages IFOP de mars 2022. L’absence d’union à gauche renforce sa position, bien que des candidats comme Roussel et Nathalie Arthaud (LO) grignotent une partie de son électorat radical.
8. Positionnement novateur 0.8 0.75 Mélenchon enrichit son programme avec des thèmes comme la planification écologique et la VIe République, tout en maintenant un discours anti-capitaliste. Sa campagne 2022, axée sur le pouvoir d’achat et la justice sociale, s’aligne avec les priorités des électeurs (CSA : pouvoir d’achat, climat). Son utilisation des réseaux sociaux et des hologrammes lors de meetings est perçue comme innovante, selon la couverture médiatique (Le Figaro, France Info).
9. Impact des scandales tardifs 1 0.75 Aucun scandale majeur n’affecte Mélenchon dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022. Des critiques récurrentes sur son style clivant ou ses prises de position (ex. : sur la Russie) sont relayées dans la presse (Le Monde, CNews), mais elles n’ont pas d’impact significatif sur ses intentions de vote, selon les sondages IFOP/CSA.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.5 + 0.75 + 0 + 1 + 0.75 + 0.75 + 0.75 + 0.75 + 0.75 = 6 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.5 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (1 × 1.5) + (0.75 × 1) + (0.75 × 1) + (0.75 × 1) + (0.75 × 0.8) + (0.75 × 1) = 0.5 + 0.75 + 0 + 1.5 + 0.75 + 0.75 + 0.75 + 0.6 + 0.75 = 6.35 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 6/19 et un score pondéré de 6.35/23.3, Jean-Luc Mélenchon se positionne comme un candidat de premier plan au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son leadership incontesté à gauche, sa capacité à mobiliser sur les enjeux sociaux et économiques, et un positionnement novateur (écologie, VIe République) le placent parmi les favoris, derrière Macron et Le Pen. Cependant, une dynamique électorale locale faible et une concurrence à gauche limitent son potentiel. Son score final de 21,95 % le 10 avril 2022 confirme sa forte performance, le plaçant à un niveau historique pour LFI.

Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts – écologie politique)

Analyse de Yannick Jadot – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.75 Europe Écologie Les Verts (EELV) a connu une forte dynamique lors des élections récentes. Aux municipales de 2020, EELV a remporté des grandes villes comme Lyon, Bordeaux et Strasbourg. Aux régionales de 2021, les listes EELV (souvent en coalition) ont obtenu 10-15 % dans plusieurs régions (ex. : Île-de-France). Aux européennes de 2019, la liste EELV menée par Jadot a atteint 13,47 %, un score solide. Cette dynamique locale est un atout majeur pour Jadot.
2. Unité du parti 1 0.75 EELV affiche une unité relative derrière Jadot, désigné candidat après une primaire en septembre 2021. Cependant, des tensions internes persistent, notamment entre l’aile modérée (Jadot) et l’aile radicale (ex. : Sandrine Rousseau). Ces divergences, relayées dans la presse (Le Monde, Libération), n’ont pas de conséquences majeures en période électorale, mais nuancent l’unité du parti.
3. Statut de sortant 1.2 0 Yannick Jadot n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.5 Jadot est une figure centrale de l’écologie politique, mais il peine à mobiliser au-delà de l’électorat vert traditionnel (urbain, diplômé). Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 5-7 % des intentions de vote, loin derrière Jean-Luc Mélenchon, qui capte une large part de la gauche. Sa campagne, axée sur la transition écologique, manque de dynamisme face à la concurrence de LFI, limitant son leadership.
5. Stabilité économique 1 0.5 En tant que challenger, Jadot propose un « pacte vert » avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables et la justice sociale. Ces mesures, bien reçues par les écologistes, sont jugées coûteuses et peu détaillées par les analystes. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, mais Jadot ne capitalise que partiellement sur ces enjeux, selon les sondages IFOP.
6. Stabilité sociale 1 0.5 Jadot soutient les mouvements sociaux (ex. : marches pour le climat) et critique les inégalités exacerbées par l’inflation. Cependant, son discours écologique, bien qu’aligné avec les préoccupations climatiques, est moins percutant sur les enjeux sociaux (pouvoir d’achat, grèves) que celui de Mélenchon. Les sondages IFOP montrent un soutien limité dans les classes populaires, freinant son impact.
7. Concurrence intra-camp 1 0.25 À gauche, Jadot est fortement concurrencé par Jean-Luc Mélenchon (LFI, 15-20 % dans les sondages IFOP de mars 2022), qui domine la gauche radicale, ainsi que par Fabien Roussel (PCF, 2-3 %) et Anne Hidalgo (PS, 2 %). L’absence d’union à gauche et la prédominance de Mélenchon marginalisent Jadot, limitant sa visibilité.
8. Positionnement novateur 0.8 0.5 Jadot met l’accent sur la transition écologique, un thème prioritaire pour une partie des électeurs (CSA : climat). Cependant, son programme, bien que cohérent, n’introduit pas de nouveaux paradigmes par rapport aux campagnes EELV précédentes. Sa tentative d’élargir son discours au social est éclipsée par Mélenchon, et la couverture médiatique (France Info, Le Figaro) note un manque de dynamisme.
9. Impact des scandales tardifs 1 1 Aucun scandale ou controverse majeur impliquant Jadot n’a été rapporté dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022, selon les sources médiatiques (Le Monde, CSA). Sa campagne reste exempte de révélations négatives, renforçant sa crédibilité personnelle.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.75 + 0.75 + 0 + 0.5 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.5 + 1 = 4.75 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.75 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (0.5 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.25 × 1) + (0.5 × 0.8) + (1 × 1) = 0.75 + 0 f75 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.4 + 1 = 4.9 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 4.75/19 et un score pondéré de 4.9/23.3, Yannick Jadot se positionne comme un candidat de second rang au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. La forte dynamique électorale locale d’EELV et l’absence de scandales constituent des atouts, mais la concurrence écrasante de Jean-Luc Mélenchon à gauche, un leadership limité et un positionnement peu novateur freinent sa campagne. Son score final de 4,63 % le 10 avril 2022 reflète cette performance honorable mais marginale dans un paysage dominé par les principaux favoris.

Valérie Pécresse (Les Républicains – droite classique)

Analyse de Valérie Pécresse – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Valérie Pécresse (Les Républicains) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.75 Les Républicains (LR) conservent un ancrage local solide. Aux municipales de 2020, LR a maintenu de nombreuses mairies (ex. : Toulouse, Nice). Aux régionales de 2021, les listes LR ont remporté plusieurs régions, comme l’Île-de-France (Pécresse réélue) et les Hauts-de-France (Xavier Bertrand). Aux européennes de 2019, la liste LR a obtenu 8,48 %, un score décevant mais non négligeable. La dynamique locale est forte, bien que concurrencée par LREM et le RN.
2. Unité du parti 1 0.5 LR est marqué par des divisions internes. Pécresse, désignée lors de la primaire de décembre 2021, a dû composer avec des rivalités entre l’aile modérée (elle-même) et l’aile droitière (ex. : Éric Ciotti). Des figures comme Xavier Bertrand ont tardé à rallier sa campagne, et des tensions sur la ligne idéologique ont été rapportées dans la presse (Le Figaro, Le Monde). L’unité reste fragile.
3. Statut de sortant 1.2 0 Valérie Pécresse n’est pas présidente en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.5 Pécresse représente la droite classique, mais peine à fédérer l’électorat LR face à la concurrence de Macron (centre-droit) et Le Pen/Zemmour (extrême droite). Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 8-10 % des intentions de vote, un score décevant pour LR. Sa campagne, axée sur la rigueur économique et la sécurité, manque de dynamisme et d’attrait, limitant sa capacité à mobiliser.
5. Stabilité économique 1 0.5 En tant que challenger, Pécresse propose des réformes libérales (réduction des dépenses publiques, baisse des impôts) et une réforme des retraites à 65 ans. Ces mesures, crédibles pour une partie de l’électorat de droite, sont critiquées pour leur austérité par d’autres. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, mais Pécresse ne capitalise que marginalement, selon les sondages IFOP.
6. Stabilité sociale 1 0.5 Pécresse critique la gestion sociale de Macron (Gilets jaunes, inflation) et propose des mesures sécuritaires et économiques. Cependant, son discours, perçu comme élitiste, peine à résonner avec les classes populaires affectées par les tensions sociales. Les sondages IFOP montrent un soutien limité dans les zones périurbaines, où Le Pen et Mélenchon dominent.
7. Concurrence intra-camp 1 0.25 Dans le camp de la droite, Pécresse est fortement concurrencée par Emmanuel Macron (centre-droit, 26-30 % dans les sondages IFOP de mars 2022), Marine Le Pen (RN, 18-22 %) et Éric Zemmour (Reconquête, 8-12 %). Cette fragmentation de l’électorat de droite, combinée à son positionnement modéré, affaiblit sa position.
8. Positionnement novateur 0.8 0.25 Pécresse propose un programme classique de droite (sécurité, économie libérale), mais sans réelle innovation. Ses thèmes (retraites, réduction de la fonction publique) sont perçus comme traditionnels et peu alignés avec les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, climat, selon CSA). La couverture médiatique (Le Figaro, France Info) note un manque de dynamisme dans sa campagne.
9. Impact des scandales tardifs 1 0.75 Aucun scandale majeur n’affecte Pécresse dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022. Des critiques sur le financement de sa campagne et des polémiques mineures (ex. : meeting raté au Zénith de Paris) sont relayées dans la presse (Le Monde, BFMTV), mais elles n’ont pas d’impact significatif sur ses intentions de vote, selon les sondages IFOP/CSA.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.75 + 0.5 + 0 + 0.5 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.25 + 0.75 = 4 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.75 × 1) + (0.5 × 1) + (0 × 1.2) + (0.5 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.25 × 1) + (0.25 × 0.8) + (0.75 × 1) = 0.75 + 0.5 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.2 + 0.75 = 4.2 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 4/19 et un score pondéré de 4.2/23.3, Valérie Pécresse se positionne comme une candidate de second rang au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. La forte dynamique électorale locale de LR et l’absence de scandales majeurs sont des atouts, mais les divisions internes, la concurrence écrasante dans le camp de la droite et un positionnement peu novateur plombent sa campagne. Son score final de 4,78 % le 10 avril 2022, un désastre historique pour LR, reflète ces difficultés et la fragmentation de l’électorat de droite.

Anne Hidalgo (Parti Socialiste – gauche modérée)

Analyse d’Anne Hidalgo – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances d’Anne Hidalgo (Parti Socialiste) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.5 Le Parti Socialiste (PS) conserve un ancrage local, mais affaibli. Aux municipales de 2020, le PS a maintenu des villes comme Paris (Hidalgo réélue) et Nantes, mais perdu du terrain face à EELV et LREM. Aux régionales de 2021, les listes PS ont obtenu 10-15 % dans certaines régions (ex. : Nouvelle-Aquitaine), souvent en coalition. Aux européennes de 2019, la liste PS a recueilli 6,19 %, un score faible. La dynamique locale est modeste, loin des années de domination du PS.
2. Unité du parti 1 0.75 Le PS soutient Hidalgo, désignée candidate après une primaire interne en octobre 2021. Cependant, des tensions persistent entre l’aile modérée (Hidalgo) et des figures plus à gauche (ex. : critiques de Benoit Hamon). La presse (Le Monde, Libération) note un parti affaibli, mais sans dissensions majeures pendant la campagne. L’unité est correcte, mais fragile.
3. Statut de sortant 1.2 0 Anne Hidalgo n’est pas présidente en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.25 Hidalgo représente la gauche modérée, mais peine à mobiliser un électorat socialiste laminé depuis 2017. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 1-2 % des intentions de vote, un score catastrophique. Sa campagne, axée sur la justice sociale et l’écologie, est éclipsée par Jean-Luc Mélenchon, leader dominant à gauche. Son image de maire de Paris, critiquée pour sa gestion (ex. : propreté), limite son leadership.
5. Stabilité économique 1 0.25 En tant que challenger, Hidalgo propose des mesures comme la hausse du SMIC, un « ISF climatique » et des investissements dans la transition écologique. Ces propositions, bien que cohérentes, manquent de visibilité et de crédibilité face à celles de Mélenchon. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, mais Hidalgo ne capitalise pas sur ce mécontentement, selon les sondages IFOP.
6. Stabilité sociale 1 0.25 Hidalgo soutient les mouvements sociaux et critique les inégalités, mais son discours, perçu comme parisien et déconnecté, ne résonne pas avec les classes populaires. Les tensions sociales (inflation, Gilets jaunes) offrent un terrain favorable, mais Mélenchon domine ce segment. Les sondages IFOP montrent un faible soutien dans les zones périurbaines et ouvrières.
7. Concurrence intra-camp 1 0.25 À gauche, Hidalgo est écrasée par Jean-Luc Mélenchon (LFI, 15-20 % dans les sondages IFOP de mars 2022), Yannick Jadot (EELV, 5-7 %) et Fabien Roussel (PCF, 2-3 %). L’absence d’union à gauche et la faiblesse du PS depuis 2017 marginalisent sa candidature, réduisant sa visibilité.
8. Positionnement novateur 0.8 0.5 Hidalgo propose un programme mêlant social-démocratie et écologie (ex. : « République écologique »), mais ces thèmes sont déjà portés par Mélenchon et Jadot avec plus de vigueur. Ses idées, comme le doublement du salaire des enseignants, sont audacieuses mais peu mises en avant. Les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, climat, selon CSA) s’alignent partiellement, mais sa campagne manque d’originalité, selon la couverture médiatique (Le Figaro, France Info).
9. Impact des scandales tardifs 1 0.75 Aucun scandale majeur n’affecte Hidalgo dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022. Des critiques sur sa gestion de Paris (ex. : dettes, propreté) sont relayées dans la presse (Le Monde, BFMTV), mais elles n’ont pas d’impact significatif sur sa campagne, déjà marginalisée, selon les sondages IFOP/CSA.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.5 + 0.75 + 0 + 0.25 + 0.25 + 0.25 + 0.25 + 0.5 + 0.75 = 3.5 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.5 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (0.25 × 1.5) + (0.25 × 1) + (0.25 × 1) + (0.25 × 1glomeration) + (0.5 × 0.8) + (0.75 × 1) = 0.5 + 0.75 + 0 + 0.375 + 0.25 + 0.25 + 0.25 + 0.4 + 0.75 = 3.525 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 3.5/19 et un score pondéré de 3.525/23.3, Anne Hidalgo se positionne comme l’une des candidates les moins compétitives au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. La faiblesse du PS, la concurrence écrasante de Jean-Luc Mélenchon à gauche, un leadership limité et une campagne peu visible plombent sa candidature. Malgré une unité relative du parti et l’absence de scandales majeurs, son score final de 1,75 % le 10 avril 2022 reflète l’effondrement historique du Parti Socialiste dans cette élection.

Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste – extrême gauche)

Analyse de Philippe Poutou – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.5 Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a une présence locale limitée. Aux municipales de 2020, Poutou, tête de la liste « Bordeaux en luttes » (soutenue par le NPA, LFI et des Gilets jaunes), a obtenu 9,4 % au second tour, devenant conseiller municipal à Bordeaux. Aux régionales de 2010, la liste NPA en Aquitaine n’avait recueilli que 2,52 %. Aux européennes de 2019, le NPA n’a pas dépassé 1 %. La dynamique locale est faible, bien que Poutou bénéficie d’un ancrage à Bordeaux.[](https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Poutou)[](https://en.wikipedia.org/wiki/Philippe_Poutou)
2. Unité du parti 1 0.5 Le NPA est marqué par des tensions internes. En 2021, une crise a conduit au départ de près de 300 adhérents, opposés à la direction du parti et à des alliances potentielles avec LFI. Ces dissensions, rapportées par France Bleu, ont fragilisé l’unité, bien que Poutou reste une figure fédératrice pour une partie des militants. L’unité est partielle, renforcée par sa candidature mais minée par les divisions.[](https://www.francebleu.fr/infos/politique/portrait-presidentielle-2022-philippe-poutou-le-candidat-anticapitaliste-de-retour-pour-la-troisieme-1646675340)[](https://www.ouest-france.fr/politique/le-nouveau-parti-anticapitaliste-de-philippe-poutou-est-au-bord-de-l-implosion-fa1c9744-77f1-11ed-8b33-be46011093e6)
3. Statut de sortant 1.2 0 Philippe Poutou n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.5 Poutou est une figure reconnue de l’extrême gauche, connu pour son franc-parler et ses attaques contre le capitalisme. Cependant, sa mobilisation est limitée à un électorat restreint (jeunes militants, ouvriers). Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 0,5-1 % des intentions de vote, loin derrière Mélenchon (15-20 %), qui capte la majorité de la gauche radicale. Sa visibilité est réduite, malgré une présence médiatique remarquée.[](https://www.francebleu.fr/infos/politique/portrait-presidentielle-2022-philippe-poutou-le-candidat-anticapitaliste-de-retour-pour-la-troisieme-1646675340)[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/resultats-presidentielle-2022-philippe-poutou-recueille-0-7-des-voix-et-termine-dernier-de-la-course-a-l-elysee-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria_5063419.html)
5. Stabilité économique 1 0.5 Poutou propose des mesures anticapitalistes : SMIC à 1800 € net, nationalisation des banques, interdiction des licenciements. Ces idées, populaires auprès de son électorat, sont jugées irréalistes par les analystes. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, mais Poutou ne capitalise que marginalement, éclipsé par Mélenchon.[](https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/presidentielle-2022-philippe-poutou-candidat-20211014)[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/resultats-presidentielle-2022-philippe-poutou-recueille-0-7-des-voix-et-termine-dernier-de-la-course-a-l-elysee-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria_5063419.html)
6. Stabilité sociale 1 0.5 Poutou soutient les mouvements sociaux (Gilets jaunes, grèves) et critique les inégalités. Son discours, axé sur la lutte des classes, résonne avec un électorat militant, mais reste marginal face à Mélenchon. Les tensions sociales (inflation, post-Gilets jaunes) offrent un terrain favorable, mais son impact est limité, selon les sondages IFOP.[](https://en.wikipedia.org/wiki/Philippe_Poutou)[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/video-presidentielle-philippe-poutou-candidat-du-npa-refuse-le-vote-utile-a-gauche_5049328.html)
7. Concurrence intra-camp 1 0.25 À l’extrême gauche, Poutou est concurrencé par Nathalie Arthaud (LO, 0,5-1 %) et surtout par Jean-Luc Mélenchon (LFI, 15-20 %), qui domine la gauche radicale. Les sondages IFOP de mars 2022 montrent que Mélenchon capte l’essentiel des voix contestataires, marginalisant Poutou et Arthaud.[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/video-presidentielle-philippe-poutou-candidat-du-npa-refuse-le-vote-utile-a-gauche_5049328.html)[](https://www.francebleu.fr/infos/politique/philippe-poutou-presidentielle-2022-1647851599)
8. Positionnement novateur 0.8 0.5 Poutou propose des mesures radicales (32 heures sur 4 jours, gratuité des transports, sortie du nucléaire), mais elles s’inscrivent dans la continuité du trotskisme traditionnel du NPA. Son programme, bien que cohérent, n’apporte pas de nouveauté significative par rapport à 2012 ou 2017. Les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, selon CSA) s’alignent partiellement, mais son discours reste niché.[](https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/presidentielle-2022-philippe-poutou-candidat-20211014)[](https://www.francebleu.fr/infos/politique/portrait-presidentielle-2022-philippe-poutou-le-candidat-anticapitaliste-de-retour-pour-la-troisieme-1646675340)
9. Impact des scandales tardifs 1 0.5 Une polémique mineure éclate début 2022 : Poutou reçoit une convocation policière pour « injure publique » après avoir déclaré « La police tue ». Il dénonce une tentative d’intimidation, et la convocation est reportée après la validation de sa candidature le 7 mars 2022. Cet incident, relayé par France Bleu, n’a pas d’impact majeur sur sa campagne, déjà marginale.[](https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Poutou)[](https://www.la-croix.com/France/Presidentielle-2022-Philippe-Poutou-candidat-inscrit-Pole-emploi-2022-03-31-1201208008)

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.5 + 0.5 + 0 + 0.5 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.5 + 0.5 = 3.25 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0 × 1.2) + (0.5 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.25 × 1) + (0.5 × 0.8) + (0.5 × 1) = 0.5 + 0.5 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.4 + 0.5 = 3.9 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 3.25/19 et un score pondéré de 3.9/23.3, Philippe Poutou se positionne comme un candidat marginal au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son ancrage local à Bordeaux et son franc-parler constituent des atouts, mais les divisions internes au NPA, la concurrence écrasante de Jean-Luc Mélenchon à gauche, et un positionnement peu novateur limitent son impact. Son score final de 0,76 % le 10 avril 2022, le plus faible de ses trois candidatures, reflète sa difficulté à élargir son électorat dans un paysage dominé par les principaux favoris.

[](https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Poutou)[](https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/resultats-presidentielle-2022-philippe-poutou-recueille-0-7-des-voix-et-termine-dernier-de-la-course-a-l-elysee-selon-notre-estimation-ipsos-sopra-steria_5063419.html)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France – droite souverainiste)

Analyse de Nicolas Dupont-Aignan – Élection présidentielle 2022

Analyse basée sur la méthode des 19 critères pour évaluer les chances de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, avec les données disponibles au 3 avril 2022.

Évaluation des critères

Critère Poids Score Justification
1. Dynamique électorale locale 1 0.25 Debout la France (DLF) a une présence électorale locale limitée. Aux municipales de 2020, DLF n’a remporté aucune mairie significative, bien que Dupont-Aignan ait été réélu maire de Yerres. Aux régionales de 2021, les listes DLF ont obtenu des scores marginaux (ex. : 3-5 % dans certaines régions). Aux européennes de 2019, la liste DLF a recueilli 3,51 %. La dynamique locale est faible, reposant principalement sur la notoriété personnelle de Dupont-Aignan.
2. Unité du parti 1 0.75 DLF est centré autour de Dupont-Aignan, avec une unité relative. Quelques tensions internes ont émergé, notamment après son alliance temporaire avec le RN en 2017, critiquée par certains cadres. Cependant, aucune dissension majeure n’a été rapportée dans la presse (Le Figaro, Le Monde) avant le 3 avril 2022, et le parti reste soudé derrière sa candidature.
3. Statut de sortant 1.2 0 Nicolas Dupont-Aignan n’est pas président en exercice. Ce critère s’applique uniquement à Emmanuel Macron, le président sortant.
4. Leadership et mobilisation idéologique 1.5 0.5 Dupont-Aignan est une figure du souverainisme gaulliste, mais sa capacité à mobiliser est limitée par la concurrence de Marine Le Pen et Éric Zemmour. Les sondages IFOP/SOFRES de mars 2022 lui attribuent 1-2 % des intentions de vote, un score modeste par rapport à 2017 (4,7 %). Son discours anti-UE et anti-establishment séduit un électorat restreint, mais il peine à élargir son audience.
5. Stabilité économique 1 0.5 En tant que challenger, Dupont-Aignan propose des mesures souverainistes (protectionnisme, baisse des taxes sur l’énergie) et critique la mondialisation. Ces propositions, populaires auprès de son électorat, manquent de détails et de crédibilité selon les analystes. L’inflation (4 % début 2022, INSEE) et le chômage (7,4 % fin 2021) fragilisent le bilan de Macron, mais Dupont-Aignan ne capitalise que marginalement.
6. Stabilité sociale 1 0.5 Dupont-Aignan soutient les mouvements sociaux comme les Gilets jaunes et critique la centralisation. Les tensions sociales (inflation, prix de l’énergie) offrent un terrain favorable, mais son discours est moins percutant que celui de Le Pen ou Mélenchon. Les sondages IFOP montrent un soutien limité dans les zones périurbaines, où il est concurrencé par l’extrême droite.
7. Concurrence intra-camp 1 0.25 Dans le camp souverainiste, Dupont-Aignan est fortement concurrencé par Marine Le Pen (RN, 18-22 % dans les sondages IFOP de mars 2022), Éric Zemmour (Reconquête, 8-12 %) et, dans une moindre mesure, Jean Lassalle (Résistons, 2-3 %). Sa position gaulliste est marginalisée par l’extrême droite, réduisant son attractivité.
8. Positionnement novateur 0.8 0.25 Dupont-Aignan maintient un discours souverainiste traditionnel (sortie de l’UE, protectionnisme), mais sans réelle innovation par rapport à 2017. Ses thèmes (sécurité, souveraineté) s’alignent partiellement avec les priorités des électeurs (pouvoir d’achat, selon CSA), mais sont éclipsés par Le Pen et Zemmour. La couverture médiatique (France Info, Le Figaro) note un manque de dynamisme dans sa campagne.
9. Impact des scandales tardifs 1 1 Aucun scandale ou controverse majeur impliquant Dupont-Aignan n’a été rapporté dans les quatre semaines précédant le 3 avril 2022, selon les sources médiatiques (Le Monde, CSA). Sa campagne, bien que peu visible, reste exempte de révélations négatives.

Calcul des scores

Score brut : Somme des scores = 0.25 + 0.75 + 0 + 0.5 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.25 + 1 = 4 (sur 19).

Score pondéré : Somme des scores × poids = (0.25 × 1) + (0.75 × 1) + (0 × 1.2) + (0.5 × 1.5) + (0.5 × 1) + (0.5 × 1) + (0.25 × 1) + (0.25 × 0.8) + (1 × 1) = 0.25 + 0.75 + 0 + 0.75 + 0.5 + 0.5 + 0.25 + 0.2 + 1 = 4.2 (sur 23.3).

Conclusion

Avec un score brut de 4/19 et un score pondéré de 4.2/23.3, Nicolas Dupont-Aignan se positionne comme un candidat marginal au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. Son ancrage souverainiste et l’absence de scandales sont des atouts, mais la faible dynamique électorale locale, la concurrence écrasante de Marine Le Pen et Éric Zemmour, et un positionnement peu novateur limitent son impact. Son score final de 2,06 % le 10 avril 2022 reflète sa difficulté à s’imposer dans un champ souverainiste dominé par des figures plus médiatiques.